Le syndrome d’apnées du sommeil ou SAHOS


Il est assez commun de ronfler, et il peu de personnes qui puissent échapper à cette règle.

guerre-paix

En effet, le sommeil permet aux muscles de se relâcher, et en prenant de l’âge (ainsi que du poids!) il est fréquent que ce relâchement provoque une obstruction des voies aériennes supérieures.

Par contre, cette obstruction peut devenir gênante et provoquer  une  diminution de la respiration ou des arrêts respiratoires  momentanés.

A ce moment-là, le taux d’oxygène diminue dans le sang et peut avoir des conséquences importantes non seulement sur la vigilance et sur la fatigue, mais aussi sur le système cardio-vasculaire et neurologique.

Ce syndrome était moins bien connu il y a quelques années, et son exploration a bénéficié d’appareillages modernes : l’enregistrement de différents paramètres pendant le sommeil grâce à la polygraphie nocturne respiratoirePolygrapheCidelec, qui peut, être plus détaillé avec l’apport de l’électro encéphalogramme et constituer une polysomnographie

 Quand doit-on chercher ce syndrome ?

Les signes principaux pour l’évoquer sont simples  à retrouver à l’interrogatoire : il s’agit principalement d’une fatigue inexpliquée pendant la journée, et très souvent (mais pas toujours) d’un ronflement très important.

Malheureusement, tous ces signes semblent peu Spécifiques

Il faut donc les interpréter dans un contexte de   maladies associées qui doivent impérativement faire rechercher ce syndrome en priorité :

hypertension artérielle non contrôlée,  fibrillation auriculaire,  obésité morbide (index de masse corporelle > 33)

 accident de la route (par endormissement au volant)

accident neurologique (AVC, AIT, Ictus amnésique) et des symptomes moins évocateurs : insuffisance cardiaque sévère, trouble conductif (ralentissement anormal du coeur)

 

La définition  du syndrome :

Syndrome d’Apnées Hypopnées Obstructive du Sommeil

Il comprend  en premier lieu des signes cliniques : fatigue, ronflement

Ceux ci sont classiquement reliés à des  signes d’examen (avec une machine qui va enregistrer votre sommeil pendant la nuit et qui s’appelle un  polygraphe, car il enregistre à la fois une dizaine de courbes – qui ont toutes leur importance-  représenté ci-dessus).

Nous allons  donc pouvoir mettre en évidence des apnées  = pas de respiration, des hypopnées  = respiration diminuée de moitié conduisant à une chute de la saturation en oxygène de 4 % (analysée grâce au capteur d’oxymétrie placé au bout du doigt)

Le caractère obstructif ou central… des apnées.

La chute de la langue et une augmentation de la masse grasse du cou, en prenant de l’âge, favorise l’obstruction des voies aériennes respiratoires (plus volontiers d’ailleurs, allongé sur le dos), c’est le cas de l’apnée obstructive.

Le cerveau par des mécanismes variés et parfois complexes reçoit mal le stimulus nécessaire à l’activation de la respiration : c’est le cas de l’apnée centrale Ce phénomène est assez fréquent dans l’insuffisance cardiaque sévère, mais il se voit également dans de nombreuses causes neurologiques et il s’agit alors rarement de patients en surpoids.

Enfin, n’oublions pas la fatigue extrême provoquée par la diminution globale de la respiration, les hypopnées que l’on voit parfois avec très peu d’apnées (ce qui explique les critères d’appareillage avec   l’IAH  Index d’apnées hypopnées dont la sévérité est jugée avec un taux > 30/H) et qui peut mettre sur la piste d’un syndrome de haute résistance des voies aériennes supérieures.

Cause ObstructionConsequencesSM = Syndrome métabolique qui associe une obésité et des perturbations du bilan biologique (augmentation des triglycérides, troubles de la glycémie)

 Apnee

Voici ce que permet de mettre en évidence un enregistrement polygraphique : 

  • pléthysmogramme : la variation de l’onde de pouls, associée au saturomètre généralement disposé sur un doigt permet de noter une grande variation du pouls lors des évènements respiratoires
  • son 1 : la courbe devient plate signifiant l’absence de bruit respiratoire et donc de respiration.
  • flux nasal la courbe verte montre bien l’absence de flux respiratoire enregistrée par le tuyau positionné à la sortie des narines (sous réserve qu’il ne ventile pas l’oreiller!!)
  • son 2 : enregistrement des fréquences sonores basses typiques du ronflement permettant de définir le nombre par heure ainsi que l’énergie sonore en décibels (db) Record à battre 900/H énergie 98 db! Chéri, tu peux dormir ailleurs? Nous y voilà : un interrogatoire fiable se fait devant un couple…quand il ne s’agit pas d’une personne vivant seule.
  • apnées : il s’agit ici d’apnées obstructives comme le figure le O en rose,car 
  • pression susternale : la courbe en jaune, montre la persistance d’un mouvement

Ces tracés doivent impérativement être analysés par la machine et validés par le médecin car un appareillage réalisé pour un syndrome d’apnées obstructives ne conviendra pas, très rapidement,  à un syndrome d’apnées centrales qui ne relève pas des mêmes mécanismes.

  • saturation : lors de l’apnée le taux d’oxygène dans le sang chute très rapidement, ici de 97 à 83% montrant donc la gravité du syndrome par sa répercussion sur le cerveau  et le coeur qui souffre d’absence d’oxygène toutes les nuits

ConsequencesSAHOS